«C'est la première pierre à l'édifice du pôle vin d'In Vivo», assure Thierry Blandinières, directeur général du groupe, déterminé à faire du vin son quatrième pilier à côté de l'agriculture, de la santé animale et du pôle grand public (Gamm Vert, Delbard). «Nous sommes déjà présents en amont de la filière via la gestion de vignes, explique Thierry Blandinières. Nous souhaitions nous développer dans l'aval et allons saisir des opportunités de structurer ce nouveau pôle pour atteindre assez vite un chiffre d'affaires de 500 millions d'euros.»
Pour y parvenir, In Vivo veut développer les ventes des vins de la marque Cordier, qui représentent 25 % du chiffre d'affaires de sa nouvelle filiale (45 millions d'euros) aux côtés du négoce de grands crus (50 %) et de petits châteaux bordelais (25 %). Le groupe coopératif (5,4 milliards d'euros de chiffre d'affaires dans 28 pays) mise sur son savoir-faire d'exportateur pour développer à l'international la marque Cordier sur le segment premium (8 à 10 euros en grandes surfaces). Il veut convaincre plus de viticulteurs de lui vendre leur production et est prêt à élargir la gamme Cordier au-delà des bordeaux.
Si In Vivo réalise son objectif, Cordier Mestrezat deviendra le troisième acteur français du vin, derrière les groupes Castel et Grands Chais de France. Et sera un acteur majeur de la riposte française à l'offensive des acteurs des vins du Nouveau Monde, bien meilleurs dans la commercialisation des vins de marque